Heureusement, nous avons la Sécurité Sociale qui, sans représenter un système parfait, nous assure à tous, enfants, salariés, chômeurs et retraités une protection. Financée par les cotisations dont elle assure le recouvrement, elle offre divers services de santé publique :
- Distribution, entre autres, des allocations familiales
- Remboursement des soins si arrêt ou maladie
- Indemnisation des pertes financières suite à un arrêt maladie ou maternité
- Aide aux retraités
Au contraire, les pays Nordiques, tels que la Finlande, la Suède et la Norvège, ont adopté un système dans lequel les soins de base sont accessibles et couverts, leur financement reposant principalement sur les impôts. De plus, ce système est décentralisé, ce qui signifie que chaque comté ou chaque municipalité a l’organisation du financement ; chacun peut donc lever des impôts lorsque la situation l’exige. Ainsi, les inconvénients, tels que ne pas pouvoir choisir son médecin ou attendre plusieurs mois pour une visite de routine, ne sont rien quand, après une visite de routine ou d’urgence, on repart sans presque rien payer.
La raison d’être des médecins et des pharmaciens est l’aide à toute personne en ayant le besoin. Le serment d’Hippocrate est le serment prêté par tout étudiant en médecine en fin de cursus. C’est une promesse à « rétablir, préserver ou promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux ». Ainsi, le jeune médecin, à l’aube de sa carrière, s’engage sur son honneur à être estimé s’il est fidèle à ses promesses et à être couvert d’opprobre, d’humiliation dans le cas contraire. Les pharmaciens prêtent un serment différent, le serment de Galien, qui, bien que moins contraignant les engage cependant au même niveau d’excellence dans le niveau de dévouement à l’autre et à la probité.
Certaines absences sont prévoyables, acquises et comprises par tous : la nuit, les dimanches et les jours fériés. Cependant, et parce qu’il est inconcevable de demander à un enfant malade d’attendre le lendemain pour être soigné, le système a mis en place la possibilité de consulter des professionnels en cas d’urgence. Ces professionnels ne sont pas toujours ceux que vous connaissez ou avez l’habitude de voir car ils se partagent les tours de garde. Tous n’ont pas l’obligation de s’y soumettre. Chaque unité territoriale devrait avoir, à tout moment, au moins une pharmacie ouverte et un médecin en activité.Il peut y avoir une différence entre les pharmacies de garde et les pharmacies d’urgence. Les officines dites d’urgence sont celles qui restent ouvertes la nuit. Les pharmacies de garde sont ouvertes dimanches, jours fériés et nuit. De même, les pharmacies mutualistes, c’est-à-dire, les pharmacies créées par une société mutualiste et ne délivrant que ses produits à ses adhérents, ne sont pas tenues de participer à ces gardes.
En possession d’une prescription médicale, la Sécurité Sociale prend entièrement en charge les honoraires de garde. S’il n’y a pas d’ordonnance, la pharmacie officiellement de garde majore de 8 euros la nuit, entre 20h et 8h. Elle majore de 5 euros les jours fériés et les dimanches, entre 8h et 20h. Il est à souligner que la majoration dominicale ne doit être appliquée que par les pharmacies qui ne sont habituellement pas ouvertes le dimanche.
Trouver un médecin de garde peut s’avérer plus compliqué puisque le système s’organise sur la base du volontariat. Ainsi, dans chaque territoire, un tableau de garde est rempli par des médecins. Leurs desiderata sont examinés et exaucés au possible par le Conseil départemental de l’Ordre des Médecins. Si le volontariat ne suffit pas à remplir le tableau, ce dernier se doit de trouver une solution, qui peut aller jusqu’à l’appel, par le préfet, d’un praticien réquisitionné. Cette situation devra de plus être signalée à l’ARS (Agence Régionale de Santé).
Ces dernières années, s’observe un déclin du volontariat. Plusieurs raisons y sont imputables : la surcharge de travail, effectif et administratif, le vieillissement de la population médicale et un déficit de l’installation libérale.
Lorsqu’il est impossible de consulter le praticien de garde, qu’il soit débordé de travail ou trop loin, les urgences hospitalières sont à même de prendre le relais.
Ainsi, malgré ses inconvénients, notre système de santé permet à chacun d’entre nous de trouver un praticien qualifié pour le prendre en charge, quelque soit le moment ou l’endroit.